Qui suis-je ?

photo profil Hugues Goyé


Comment un historien de formation se retrouve à faire de l’hypnose ?

Je m’appelle Hugues Goyé. Historien de formation formé à l’université de Rouen, j’exerce le métier d’hypnothérapeute depuis 2012 ainsi que celui de formateur depuis 2023. Passionné par les vertus de l’hypnose thérapeutique dès les début des années 2000, j’ai été formé à l’hypnose médicale par l’École Française d’Hypnose autrefois basée à Toulouse. Cependant, l’essentiel de mes connaissances vient de mon ex-épouse – sage-femme, qui a pu bénéficier de l’excellente formation (c’est de loin une des meilleures formations) dispensée par le Docteur Jean-Marc Benhaïem à l’hôpital de la Pitié Salpêtrière à Paris. Le Docteur Benhaïem a été le premier médecin à concevoir un DU d’hypnose à destination des professions médicales. Il est entouré d’une équipe de médecins, psychologues, et a pu compter sur l’expertise de nombreux intervenants comme François Roustang, philosophe de formation dont les travaux sur l’hypnose font partie du corpus documentaire le plus respectable en termes d’hypnose médicale.

Au début de ma carrière, j’ai exercé l’hypnose médicale à mon domicile et suis intervenu ponctuellement au bloc dermato du CHU de Rouen avant de m’installer à Elbeuf en 2016.

Le choix d’une hypnose éthique.

Très impliqué dans les réseaux sceptiques, j’ai toujours défendu l’idée d’une hypnose rationnelle, respectueuse des patients et surtout, affranchie de toutes les croyances et autres pseudos-sciences qui nuisent à sa réputation. À ce titre, je dénonce souvent l’hypnose spectacle en ce qu’elle ridiculise les gens.
Depuis mon installation à Elbeuf, de nombreux médecins m’ont fait confiance et m’envoient souvent des patients. Cette confiance a mis un certain temps à se construire, car comme je le disais sur une autre page, l’hypnose est une profession non réglementée et par conséquent trop souvent dévoyée par des personnes qui la mélangent à des pratiques sans fondements scientifiques. Alors méfiance. Le monde de l’hypnose et celui du bien-être en général sont sujets à de nombreuses dérives malveillantes voire sectaires. Vous pouvez consulter les travaux de la MIVILUDES (Mission Inter Ministérielle de Vigilance et de Lutte contre les Dérives Sectaires) pour en savoir plus.

Hypnose et médicaments

L’hypnose ne se substitue pas à la médecine. Elle est complémentaire.

Faisons une petite référence que les fans de Marvel Comics comprendront. L’hypnose n’est certes pas un pouvoir, mais elle engage pour autant de grandes responsabilités. Les patients étant souvent en situation de détresse psychologique et la profession non réglementée, un hypnothérapeute se doit d’être exigeant à l’égard de ses pratiques et de lui-même. D’autant qu’il est plus que jamais exposé. Exposé à la faute professionnelle impardonnable qui annihilerait en un temps record sa réputation, réseaux sociaux oblige. Vous le savez sans-doute, mais ma profession implique un biais de recrutement. Ce biais fait que statistiquement, une partie assez significative de mes patients sont hostiles à la prise de médicaments. Certains refusent parfois un traitement important prescrit par leur médecin. Je respecte cette liberté. Tout simplement parce que l’industrie pharmaceutique n’est pas toujours un exemple de transparence. Seule une volonté politique à l’échelle internationale pourrait mettre un terme aux dysfonctionnements de ce secteur. Si on voit le verre à moitié vide, on se dira que ce n’est pas demain la veille. Malgré cela, la grande majorité des laboratoires jouent le jeu des règles et beaucoup de traitements sauvent des vies. Je le rappelle, l’avis du médecin est essentiel.

Hypnose et science

La vie est une prise de risque incessante (expression courante en hypnose conversationnelle). N’ayons donc pas peur de parler de ce qui fâche, et laissons la science avancer. De sorte à épurer l’hypnose de certaines pratiques inutiles et déterminer ce que l’hypnose peut apporter où pas. Je n’ai personnellement pas les compétences pour élaborer un protocole valide destiné à évaluer les pratiques hypnotiques. Alors je m’en remets au consensus scientifique qui n’est pas exempt de débats. Sachez que les désaccords sont fréquents dans le monde scientifique avant que ne soit trouvé une solution mettant tout le monde d’accord. C’est en faisant cette démarche que je me suis très vite débarrassé de la PNL. Je sais que la PNL fait encore pas mal d’émules dans le monde de l’hypnose thérapeutique, pour autant, elle n’est pas conforme à la méthode scientifique et ne devrait donc plus être utilisée.

Enfin, je l’expliquais dans un précédent article, l’hypnose peut échouer. Pour plusieurs raisons que je ne détaillerai pas ici (sauf si vous me contactez pour avoir une réponse plus précise). Oui, l’hypnose échoue parfois, comme certaines psychothérapies sérieuses, ou à l’instar de la médecine qui fait ce qu’elle peut. C’est ce que m’a rappelé un jour à juste titre mon ex beau-frère, oncologue en Normandie.

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