Formation esprit critique

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La défense intellectuelle, c’est quoi exactement ?

Si on devait donner une définition simplissime de la défense intellectuelle, on pourrait dire que ça se résume à notre bon sens dont nous nous servons au quotidien. Mais ça, c’est dans un monde idéal. Parce qu’à défaut d’être manipulés, vous vous manipulez déjà vous-mêmes (je vous rassure, je me manipule aussi) avec vos propres biais cognitifs. Il faut dire, l’évolution a été assez efficace pour nous faire utiliser notre cerveau à minima. Ce bougre est assez énergivore lorsque l’envie lui prend de cogiter. Ce qui explique que certaines personnes viennent me voir en consultation. Ainsi, le cerveau consomme de l’énergie. Et pour faire des économies, il nous fait utiliser plein de comportements automatiques et intuitifs. C’est le mode pilotage automatique qui fait que si quelqu’un vous tend la main le matin sur votre lieu de travail, vous allez tendre naturellement la votre sans réfléchir enfin, en principe. La plupart du temps, ça fonctionne plutôt bien, mais notre cerveau peut parfois faire des erreurs de jugement dans la perception d’une information, et / où la manière dont elle va être traitée. Gardez à l’esprit que notre cerveau a besoin de donner du sens à toute chose, quitte à parfois commettre des erreurs mais peu importe, puisqu’il a tout compris de la science statistique. L’essentiel restant pour lui de traiter le plus efficacement les informations, quitte à commettre des erreurs ponctuelles.

Je ne vais pas rentrer dans les détails, mais si vous ajoutez à ces angles morts intrinsèques l’influence extérieure de personnes ou d’objets, ça devient un peu plus compliqué. Quand un média, une marque ou un communiquant va annoncer une vérité, qui vous dit que vous n’allez pas vous faire leurrer. Et se leurrer, c’est valider une erreur de jugement. J’insiste, même en ayant connaissance de nos failles naturelles, nous nous faisons néanmoins leurrer. Je ne fais pas exception.

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Qui est concerné ?

Je vous rassure, être influençable n’a rien à voir avec le niveau d’études. Un cursus exemplaire n’immunise pas contre les erreurs. C’est la raison pour laquelle nous devons être éduqués, formés – appelez ça comme vous voulez, à repousser un maximum d’attaques fallacieuses. Nous aimons légitimement nous bercer d’illusions et de rêves, et j’ajoute même que nous en avons besoin. Laissez-vous aller à déconnecter le temps d’un Harry Potter ou d’un film de science-fiction. Car la magie au cinéma, c’est quand même génial. Cependant, lorsqu’il s’agit de prendre une décision ou émettre un jugement importants, autant ne pas se tromper. Nous sommes d’autant moins pardonnables que nos aïeuls n’avaient pas la chance d’avoir notre niveau de connaissances – infime soit-il, sur la psychologie et les phénomènes scientifiques.

Je suis persuadé qu’il nous faut une éducation qui pousse un peu le régime de l’esprit critique et c’est particulièrement urgent. L’enseignement général est concerné, même l’école primaire. D’ailleurs, des enseignants ont développé des ressources pédagogiques pour élèves de primaire. Les centres de formation devraient également pouvoir offrir de la défense intellectuelle. Cet enseignement ne s’arrête pas aux portes des écoles, collèges, lycées et centres de formation. Les entreprises et institutions publiques communiquent et sont amenées à produire un contenu qui doit être valide autant que possible. Le but de tout cela n’est pas de faire de nous des « sachants », en miroir de ceux que nous prétendons critiquer. Je parle plutôt d’une société où certains faits seraient évaluées à l’aune de paramètres un peu moins binaires que ceux qui nous sont exposés au quotidien et surtout, faire appel aux véritables experts quand nous ne savons pas. Il s’agit donc davantage de dénicher le doute que de s’approcher de la vérité elle-même.

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Quels rapports entre l’hypnose et la défense intellectuelle ?

J’ai déjà traité la question dans un de mes articles, notamment sur le coaching. L’hypnose médicale est une technique qui s’apparente à de la manipulation. Certes, dans le respect du patient, pour le détourner de son trouble, mais hors du cadre thérapeutique, elle peut être fallacieuse. Je l’ai déjà évoqué, nous vivons sous influence, sujet que François Roustang avait traité dans un ouvrage paru il y a quelques années. L’influence n’est pas toujours malfaisante. Prenons le cas de l’éducation des enfants qui est a priori positive. Pour autant, les agences de communications et les responsables politiques s’emparent de ce qu’ils croient connaître des neurosciences et sont formés aux techniques d’hypnose conversationnelle. Ils ne l’appelleront pas comme ça, mais s’en est une émanation. Barack Obama, dans un storytelling réglé au cordeau, est un expert de l’hypnose conversationnelle. Et que penser des phrases choc dans un spot publicitaire ? Elles ne sont jamais choisies par hasard. Il va donc de soi que la défense intellectuelle passe en partie par la connaissance des techniques d’hypnose conversationnelle

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Digital World !

Dans un monde où les flux d’information se démultiplient, il me semble urgent de donner les outils nécessaires pour pouvoir faire le tri entre le vrai, le faux et le mélange des deux, ce que j’appelle en plaisantant l’état quantique de l’information. Plus sérieusement, ces ateliers sont principalement destinés à des publics traitant de l’information : services de communication privés, publics, institutionnels, milieux de la formation, enseignement.
Les outils ne manquent pas même s’il faut admettre qu’à l’ère du deepfake, de l’astroturfing et de l’intelligence artificielle, les experts ne sont plus infaillibles. Autant faire de notre mieux pour garantir au maximum la fiabilité de l’information que nous partageons.

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Comment s’articulent les ateliers ?

Un atelier de défense intellectuelle doit avant toutes choses répondre aux attentes du demandeur. Un centre de formation n’aura pas les mêmes exigences qu’un service de communication institutionnel par exemple. De même, une entreprise souhaitera peut-être orienter ces ateliers sur une problématique bien précise. Ainsi, une demi-journée peut suffire pour aborder strictement l’essentiel. J’entends par là éveiller la curiosité des stagiaires qui voudront en savoir plus. Mais une approche un peu plus poussée demandera au moins quatre demi-journées.

Si vous souhaitez connaître les domaines abordés. En voici quelques-uns. S’il faut traiter tous ces sujets en une demi-journée, c’est tout à fait jouable, mais en version très accélérée, sans trop rentrer dans les détails.

  • Comment et pourquoi nous voulons systématiquement donner un sens aux choses ?
  • Les limites de notre jugement : les biais cognitifs.
  • Quelques exemples qui expliquent nos comportements.
  • Les techniques rhétoriques. Où l’art de toujours vouloir avoir raison.
  • L’hypnose conversationnelle.
  • Le discours politique : l’exemple de Barrack Obama.
  • Les médias.
  • Les réseaux sociaux.
  • Le complotisme.
  • Les fake news.
  • Les outils du Web pour vérifier les données.
  • Les manipulations de masse, l’astroturfing, les méchants trolls.
  • Cas pratique : dénichez une belle fake news.
  • Cas pratique : fabriquez vous-même votre fake news.

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